Notre vocation première est bien sûr l’accueil et les soins aux animaux. Mais, au quotidien, nous sommes souvent sollicités pour des questions ou des soucis de cohabitation avec la faune sauvage (présence d’animaux dans et autour des habitations, observation d’animaux en mauvaise posture ,…). Ce service de conseils appelé médiation faune sauvage, est vraiment complémentaire à notre activité de soins et évite souvent une prise en charge d’animaux sauvages.

En ce moment, nous avons beaucoup de questions sur des dégâts de sangliers dans les jardins et parfois même en pleine ville.
Vous trouverez ci-dessous la réponse d’Alexandre à une journaliste du Républicain Lorrain :
La semaine dernière, alors qu’il ouvre les volets de la cuisine pour prendre son petit-déjeuner, un couple de Devant-les-Ponts, à Metz, découvre son jardin littéralement retourné par… des sangliers. Étrange en milieu urbain ? Pas du tout, pour Alexandre Portmann, responsable du Centre de sauvegarde de la faune en Lorraine (CSFL). « Les espaces urbains sont de plus en plus grands, les espaces naturels diminuent et le monde sauvage est dégradé. Il n’y a rien d’étonnant. Les villes offrent de telles quantités de déchets. Donc ils font irruption dans ces nouveaux milieux. » Le spécialiste rappelle que le sanglier a une grande facilité d’adaptation. L’espèce peut vivre en ville en se cachant la journée dans des friches, des ronces et bosquets.
Plus actuellement à cause du confinement ?

On pourrait croire que le confinement et les restrictions temporaires de chasse ont pu permettre à l’espèce de se développer et sont responsables d’une recrudescence : une autre idée reçue. « Pour moi, il n’y a pas de lien. Il n’y a pas plus de sangliers ces derniers temps. Ils ont toujours eu quatre à cinq petits par an. C’est la vision des gens qui a évolué. Ils font plus attention, les remarquent. »

Et si on souhaite que les sangliers n’aient plus envie de transformer les potagers urbains en festin, des répulsifs (bio) existent. Les effaroucheurs sonores fonctionnement bien, mais peuvent ruiner les relations de voisinage. « Sinon, les sangliers n’aiment pas l’odeur de l’urine humaine, ni celle des cheveux. » Dans la région de Nantes, un gérant de golf (en partenariat avec un coiffeur, qui lui livre, dès qu’il pleut, des sacs de 50 litres de cheveux) utilise cette technique insolite pour préserver son green des attaques quotidiennes de sangliers ! Et ça marche.

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