En ce début de XXI siècle, les habitats naturels ont été profondément modifiés par les activités humaines (intensification de l’agriculture, développement des infrastructures urbaines et de transport…) provoquant la disparition de nombreuses espèces. Celles qui continuent malgré tout de cohabiter sont confrontées à une augmentation sans précédent des facteurs de mortalité non naturels (collision, empoisonnement, dérangement, destruction…).

Sans constituer la solution d’un problème de fond, la création d’un centre de soins constitue l’une des réponses :

  • Du point de vue écologique : Un centre de soins n’a certes pas vocation à renforcer des populations. Sont en effet récupérées le plus souvent des espèces communes. Cependant, son existence est, le cas échéant, la garantie de la prise en charge rapide et efficace d’une espèce rare, très menacée, localisée et/ou à faible fécondité. Dans ce cas, la réhabilitation et le relâcher d’un individu dans son habitat peut avoir un impact positif non négligeable.
  • Du point de vue éthique : Qu’il s’agisse d’empathie ressentie devant un animal blessé ou de la volonté de réparer les « dommages collatéraux » parmi les plus visibles que nos activités induisent, le centre de soins apparaît comme un devoir moral. Pour reprendre la célèbre expression de Conway MacMillan, « Avons-nous besoin de sauver cette espèce de condor ? Pas forcément … sauf que pour sauver le condor, nous aurons besoin de développer les qualités qui nous permettront de nous sauver nous-mêmes. »
  • Du point de vue de la sensibilisation : Si être confronté à la détresse d’un animal sauvage blessé ou faible est une situation récurrente pour bon nombre de personnes, la réaction à adopter n’est pas toujours adéquate. Le centre de soins permet d’informer de la conduite à tenir. Il permet également de mieux porter à connaissance la vie et les exigences écologiques de l’espèce en question, voire de conseiller des gestes et des aménagements à la portée du public pour mieux préserver la faune. Dans ce cas, le succès (non mesurable) du centre de soins sera aussi bien déterminé par les animaux dont l’admission a pu être évitée !

 

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